Isköör est le nom de ce dragon qu’on peut parfois croiser – quand on est chanceux – sur la plage de Ruissalo, en Finlande, à quelques encablures de Turku.
Quand j’étais chasseur de dragons, j’ai eu cette chance.
Isköör était impressionnant – non pas qu’il était énorme, non pas qu’il était immense – non, rien de tout cela. En tant que spécimen de l’espèce des Dragons du Nord, il avait certes des écailles plus épaisses, ce qui lui permettait de ne pas avoir froid malgré les basses températures – non, ce qui était impressionnant, c’était son calme souverain.
Posé, le gars.
Je n’avais jamais vu un tel flegme chez un dragon auparavant.
Il se tenait là, à quelques mètres de moi, dans l’eau peu profonde du rivage.
Il prenait un bain – tranquille.
Pourquoi n’allait-il pas plus loin, là où la mer et le ciel se croisent?
Non pas qu’il ne savait pas nager. C’est juste que depuis que les Humains ont livré une guerre sans merci contre les dragons et les ont décimés, les derniers dragons sauvages se méfient de tout et prennent leurs précautions.
Si Isköör se baignait plus loin, ses ailes recouvertes d’eau seraient plus lourdes et il aurait plus de difficultés pour voler et fuir en cas de danger.
Et puis, le fait d’être au bord de la plage lui permettait se se rouler dans le sable, et ainsi lustrer ses écailles.
Sacré Isköör! L’un de mes souvenirs les plus impérissables de Finlande – lui et le Salmiakki bien sûr! N’est-ce pas Candy?
Isköör le dragon du Nord
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