Je sais pas vous, mais moi je trouve qu’en ce moment, STuPIDE et CoNTAGIEUX – entre des récits d’autostop à peine intrépides et la description romanesque de paysages désertiques, ne raconte plus grand-chose de vraiment stupide ni de réellement contagieux. Alors faut s’y remettre !
Aujourd’hui je vais vous parler d’ERREUR 404.
Kesskecé ?
Pas de suspense insoutenable – levons dès maintenant le voile sur ERREUR 404, le quatuor de rockeurs qui monte qui monte qui monte dans nos contrées.
Reconnaissables entre tous avec leur look de vieux Hipsters tatoués façon malabar goût fraise des bois chimique, leur barbe grandiloquente hirsute et leur collier de tiges de blé noir nouées, J.J (chant et clairon), Art’ (guitalélé), Raf’ (cymbales et grosse caisse) et Igor Vapatrovitch Gonzalez (baguettes et beatbox) se connaissent depuis l’enfance – une enfance passée à courir la jeunesse le long des bidonvilles au charme désuet d’Obies (59) – une période heureuse mais frugale et rustique qui a forgé leur caractère bien trempé – un peu Viking pour les uns, un peu Hun pour les autres.
C’est lors d’un feu de camp/bar mitzvah/rite funéraire païen – préadolescence effarouchée et mèches sur les yeux – que ces quatre garçons dans le vent du nord, tous fans de Boris Vian et des New Kids on the Block, se sont rencontrés pour la première fois. Les panachés et autres légers alcopops aidant, en haut de la colline les langues se sont déliées – « Et si on formait un groupe ? » – la question sonna longtemps dans l’air humide de la plaine – jusqu’au petit matin – comme une évidence chancelante – mais le doute ne planait plus – et c’est ainsi qu’est né le groupe précurseur d’ERREUR 404 – les Gonzatchi – acronyme subtil et éloquent de « Gonzo » et de « mariatchi ».
Après un détour par le bal musette avec des reprises d’Yvette Horner feat. Boy George, puis par le Punk Hardcore Underground Rural (PHUR), le combo nordiste a décidé de passer au rock fort avec tout d’abord HELLO KITTY 69 puis, au tournant des années 2010 – ERREUR 404.
Les caractériser paraît une tache bien ardue pour le parajournaliste néophyte que je suis. Selon leurs propres mots, ERREUR 404 est un mélange entre « Scorpions sous acides » (J.J) et « Kyo à la sauce Nu Metal » (Igor Vapatrovitch Gonzalez) avec « quelques sonorités Beastie Boysiennes » (Art’) et des « samples d’Aznavour de la grande époque » (Raf’).
Je vais être clair avec vous – ERREUR 404 c’est d’abord et avant tout :
Du gros son qui tache
Des cordes (vocales) qui pètent
Du larsen dans les enceintes
Des bam-bams qui font boum
Des décibels qui déchirent
ERREUR 404 en a plein le slip et vous en met plein la tête.
Après quelques tremplins locaux, quelques premières parties de vieux crooners sur le retour et quelques scènes à l’étranger (Mouscron, Steinweiler, Gniew, Riudoms…), après des mois d’errance en Patagonie, ils sont enfin de retour pour dépoussiérer le marché sclérosé et incontinent de la musique légale dématérialisée avec leur premier E.P qui déglingue sa race : « Should I stay or should I milk cows ? » – en écoute en exclusivité dans tous les Intermarchés de France et de Navarre.
…
mmm… de Navarre uniquement…. Juste celui de Bidache en fait.
Un groupe à écouter absolument.
Si ce %ùµ*$¨}]@ç de lien veut bien marcher.